Côte d’Ivoire / Economie : La société civile plaide pour un Accord de Partenariat Economique Intérimaire inclusif et durable

Des acteurs économiques ont jugé « mitigé » l’impact du financement européen dans le cadre de l’Accord de Partenariat Economique intérimaire


La convention de la société civile ivoirienne (CSCI) a présenté les résultats et perspectives du projet « Appui au renforcement des capacités opérationnelles des organisations de la société civile ivoirienne pour le suivi citoyen de l’Accord de Partenariat Economique intérimaire [APEI] en Côte d’Ivoire », ce mercredi 27 avril 2022 à Abidjan.

Il s’agit du rapport d’une étude de terrain, qui s’est déroulée durant plus d’un an dans 4 zones d’intervention : Abidjan, Aboisso, Boundiali et Guiglo. L’objectif principal est d’évaluer l’impact de l’APEI au niveau des secteurs vulnérables telles que les PME et l’agriculture familiale. Et, par ricochet se rassurer qu’il a été un levier de croissance et un investissement durable.

Selon Stéphane Brossard, représentant européen, l’Union Européenne (UE) a investi 9 milliards de franc CFA dans les APEI. Un accompagnement perçu comme une bouffée d’oxygène pour les bénéficiaires. Pourtant, d’après le rapport de la CSCI, des acteurs économiques ont jugé « mitigé » l’impact du financement européen. D’autres ont pointé du doigt la « carence technologique » des MPE à satisfaire les partenaires européens.

 « Au plan économique, les APEI ont permis aux PME, aux organisations professionnelles agricole (OPA) et aux ministères concernés par la problématique de l’APEI de prendre conscience de ce qu’il offre comme opportunités et défis », soutient Mahamadou KOUMA, coordinateur national de la CSCI.

En effet, depuis janvier 2008, les clauses de l’accord permettent la libre circulation des produits ivoiriens sur le marché européen, sans droit de douane. Abidjan caresse le rêve de diversifier les APEI dans les prochaines années. « Nous nous préparons rapidement à ouvrir nos frontières à partir de 2024 sur 1130 produits vis-à-vis des produits de l’UE », affirme Dr Goli Bi, représentant du ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora. En contrepartie, 80% des produits européens devraient faire leur entrée sur le marché ivoirien. Aussi, l’UE s’est-elle engagée à appuyer la modernisation des secteurs productifs ivoiriens.

Par ailleurs, la CSCI a noté dans plusieurs localités la recrudescence de la déforestation et de l’orpaillage illégal, deux phénomènes qui entrainent la destruction du sol et l’insécurité alimentaire. Un coup de massue pour l’APEI, qui s’alimente des produits industriels et vivriers.

Au regard de ce sombre constat, la CSCI a fait une panoplie de recommandations, entre autres l’adoption d’une nouvelle stratégie nationale opérationnelle de l’APEI, la promotion du développement de l’industrie locale et la pérennisation du projet APEI.     

Djibo Amadou


 

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