Côte d’Ivoire / Entrepreneuriat : Les incubateurs, l’antichambre du succès du projet d'entreprise
Les panelistes Kouassi Hermann et Pervanche Aliman en compagnie de Sangaré Yaya, secrétaire général du FONSTI( à droite) |
Pour son premier petit déjeuner de l’innovation de l’année, le Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation, FONSTI, a organisé une conférence sur le rôle des incubateurs dans la promotion de l’innovation en Côte d’Ivoire. Des différents exposés des panélistes, il en ressort que les incubateurs constituent l’antichambre du succès pour tout entrepreneur ou apprenti-entrepreneur dans le cadre de son projet d'entreprise.
« L’objectif d’un
incubateur est de permettre aux start-ups et PME de limiter le risque d’échecs
lorsqu’elles se lancent. L’apport des incubateurs, c’est de forger l’entrepreneur,
lui donner un état d’esprit, les structurer et les aider à réussir leurs idées
d’entreprises grâce à un accompagnement des experts financiers, des juristes,
des marqueteurs et autres. Tout ce monde réuni et à portée de main dans un même
lieu », informe Hermann Kouassi, paneliste, Co-fondateur et Président de
Incub’Ivoire.
L’incubateur se veut un creuset, de savoir, d’expérience et de
partage. Un lieu ou regorge toutes sortes de compétence capables d’accompagner un entrepreneur dans un projet d’entreprise. Si leur importance n’est plus à démontrer au point
d’être accompagnés financièrement par les pays occidentaux ou des organismes
étrangers, ils peinent encore à connaitre un véritable essor en Côte d’Ivoire.
« Notre jeunesse ne
s’informe pas assez. Ces incubateurs existent et les attendent pour développer
leurs entreprises. Nous déplorons également l’absence de texte qui doit régir l’écosystème
de l’innovation comme cela se fait dans tous les pays développés. Si nous
parlons de Dangoté aujourd’hui, c’est parce que le président Obasdanjo l’a
voulu à un moment donné et y a mis les moyens nécessaires. Nous pensons que
cela peut être dupliqué en Côte d’Ivoire », poursuit-il.
En Côte d’Ivoire, la fonction publique a une capacité d’absorption
de seulement 300.000 travailleurs et un million pour le secteur privé sur une
population active de plus de 10 millions de personnes. Les universités
ivoiriennes enregistrent 5000 doctorants formés pour 400 offres de services publics par an. Il
faut donc 10 ans pour insérer tous ces doctorants dans les systèmes publics. Pour
le FONSTI, il faut impératif de changer de paradigmes et créer les conditions d’orientations
de tous ces milliers de jeunes diplômés des universités et grandes écoles vers
l’entrepreneuriat.
« Nous avons besoin
des incubateurs pour nous aider à assurer efficacement cette transition entre
le monde universitaire et académique qui produit des savoirs et des connaissances
et le monde économique qui produit de la richesse. Les incubateurs vont non
seulement formés nos étudiants en entrepreneuriat mais aussi nos chercheurs et
enseignants chercheurs à valoriser économiquement les résultats de leurs
recherches pour que ces résultats ne dorment plus dans les tiroirs », clame haut
et fort Sangaré Yaya, Secrétaire général du FONSTI.
LAWANI Babatundé
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