Côte d'Ivoire / Société : L'OIT s'inscrit dans la lutte contre la violence et le harcèlement au travail
Photo de famille à l’issue de l’atelier de pré-validation des études sur la violence et le harcèlement au travail, le jeudi 2 décembre à Abidjan |
Le Bureau pays de l'Organisation International du Travail a organisé un atelier de pré-validation des études sur la violence et le harcèlement au travail ce jeudi 2 décembre à Abidjan. Ces études visent à comprendre et contextualiser les phénomènes de violence et de harcèlement dans le monde du travail en vue d'y mettre fin.
A cet effet, des parties
prenantes du ministère de l'emploi et de la protection sociale, de l'organisation
internationale du travail, d’Onu femmes, des organisations patronales, des
syndicats des travailleurs et d’autres organisations en charge de la question
ont exploré les normes sociales en Côte d'ivoire, les stéréotypes, les
dynamiques de pouvoir et leur relation autour de la violence et du harcèlement
au travail.
« Les études permettent d’avoir une vue d’ensemble
de la situation mais c’est seulement la partie visible de l’iceberg. C’est un
problème majeur du monde du travail. Et nous voulons transformer le monde du
travail pour le débarrasser de ces pratiques qui touchent notamment les femmes
qui sont un groupe vulnérable », informe Frédéric Lapeyre, Directeur Bureau Pays de
l'Organisation internationale du travail.
« Nous sommes dans le cadre de 16 jours d’activisme
contre les violences basées sur le genre. Malheureusement, c’est une réalité à
laquelle nous faisons face en Côte d’Ivoire notamment dans le contexte de la
Covid avec des taux élevé de violence. De nombreuses femmes ont perdu leurs
emplois au cours de cette période. Mais il y’a une volonté très claire de
vouloir y remédier », affirme Antonia Ngalaba Sodonon, Représentante
Résidente ONU Femmes.
La violence et le harcèlement
dans le monde de travail constituent l’ensemble de comportement et de pratiques
inacceptables ou de menaces produits à une occasion ou de façon répétée susceptibles
de causer un d’hommage d’ordre physique, psychologique, sexuel ou économique. Cet
atelier de pré-validation des études sur la violence et le harcèlement au
travail vise également à une connaissance des écarts entre la convention et la
législation nationale. Tout ceci pour lutter efficacement contre ces deux
fléaux dans le monde du travail et y mettre totalement fin.
« La Côte d’Ivoire dispose d’instrument
juridique, allant des peines pécuniaires aux privations de liberté pour combattre ces
phénomènes. Le plus important aujourd’hui est de faire en sorte que l’application
stricte de ces textes se fasse. Jugés sévères par nombre de nos concitoyens, ces
textes sont à la dimension de la gravité des actes commis », rappelle Ago
Ebenezer, Représentant Ministre de l'emploi et de la protection sociale.
À l'issue de cet atelier, une
feuille de route devrait être élaborée pour engager des actions promotionnelles
en vue de la ratification de la convention 190. Celle-ci appelle les États à
adopter une approche inclusive, intégrée et tenant compte des considérations de
genre visant à prévenir et éliminer la violence et le harcèlement dans le monde
du travail.
LAWANI Babatundé
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