Côte d’Ivoire / Covid 19 : Les scientifiques et chercheurs invités à contribuer aux recherches mondiales sur la pandémie
Le FONSTI ouvre le débat sur l’engagement des scientifiques ivoiriens à la recherche de solutions pour lutter contre la Covid 19 |
Depuis le 11 mars 2020, date à laquelle le premier cas de covid 19 a été confirmé, la Côte d’Ivoire est confrontée à de nombreux défis scientifiques et technologiques. Si l’heure n’est pas encore à une proposition de vaccin, par faute de moyens, des scientifiques ivoiriens ont été invités à s’investir dans la recherche qui a lieu, mondialement, sur la pandémie pour apporter des réponses à de nombreuses questions suscités par la maladie.
Invitée à une tribune d’échanges avec les journalistes, des
universitaires et des jeunes, le Professeur Kakou N’gazoa de l’Institut Pasteur
de Côte d’Ivoire a déploré une gestion qui ne tourne qu’autour des aspects
cliniques et les diagnostics. C’est tout naturellement que cette scientifique a
exhorté au gouvernement et autres partenaires au développement au financement
de la recherche pour savoir les variants du virus qui entrent en Côte d’Ivoire
en vue de répondre au problème de diagnostic et de médicament.
« A ce jour, seul
le Ghana a pu séquencer les génomes des virus qui étaient présents sur son sol.
Ce qui n’est pas le cas chez nous. Il n’y a pas de recherche approfondie autour
d’un possible variant ivoirien et aucune réponse sur les autres variants. C’est
qu’en Côte d’Ivoire tout était médical, la science et la recherche n’ont pas
existé. Ici c’est le ministère qui gère la Covid alors qu’en Europe ce sont les
scientifiques », regrette-elle.
Pour le Professeur Yoro Blé Marcel, Socio-anthropologue à l’Université
Félix Houphouët Boigny, la méconnaissance de forme asymptomatique de la Covid
19 constitue un obstacle pour l’acceptation et l’application des mesures
barrières et l’adhésion à la vaccination. Et ces cas asymptomatiques pourraient
constituer le foyer de propagation de l’épidémie.
« Nous constatons
que la Covid 19 est en train de revenir en force en Europe. On parle même d’une
5è vague. Nous ne voulons pas que notre pays soit surpris par ce qui pourrait
arriver. Nous voulons attirer les pouvoir publics sur la nécessité d’investir
sur la recherche au niveau de la Covid. Malgré la modicité de nos moyens, nous
avons une ressource humaine qualifiée et des talents prêts à produire le savoir
sur la pandémie pour ne plus tout attendre de façon passive des solutions de l’extérieur
», informe Sangraé Yaya, Secrétaire Général du Fonds pour la Science, la
Technologie et l’Innovation.
En termes de recommandations, les acteurs de l’innovation et
de la technologie ont été invités à la transformation de nos matières premières
pour la production de matériels de lutte contre la maladie à savoir les cache-nez,
les gangs pour un pays qui cultive le coton et le caoutchouc. Et de proposer des
outils technologie à travers des nouvelles applications qui indique, par
exemple, le taux de contamination dans une zone donnée en vue de réduire la
fréquentation afin d’éviter la maladie.
LAWANI Babatundé
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