Côte d’Ivoire/ Société : Importance et insuffisance du Service Civique d’Action pour l’Emploi et le Développement révélées
La Cellule d’Analyse de Politique Economique, CAPEC, a organisé un séminaire de dissémination sur la thématique « Evaluation d'impact de l'insertion socio-économique des jeunes vulnérables en Côte d'ivoire", ce jeudi 21 octobre à Abidjan.
Les acteurs des secteur public, privé, parapubliques et la
société civile ont pu s’imprégner des résultats de l’évaluation d’impact des
jeunes vulnérables pour créer un cadre d’échanges des connaissances sur ce
sujet d’intérêt pour aussi bien le décideur politique que pour toutes les
parties prenantes au processus du développement économique et social en Côte
d’Ivoire.
« Une catégorie de notre population est en marge de la
vie sociale en termes de consommation d’alcool, de drogue, de criminalité et de
violence. Ce programme a favorisé la réduction de ces vices chez les jeunes
concernés et les a amenés à être, pour la plupart, des citoyens modèles en termes
d’altruisme, de réciprocité positive et de participation à la vie communautaire »,
affirme le Professeur Kimou Assi, DGA de la CAPEC.
Cette étude financée par le PEP, le Partnership for Economic Policy du Canada, s’inscrit
dans le cadre de la consolidation post-conflit et du renforcement de la paix et
de la cohésion sociale. Elle a permis de mesurer l’effet de l’éducation civique
et citoyenne sur le comportement des jeunes à risques. Si les conclusions montrent
que le programme d'insertion socio-économique des jeunes vulnérables vaut son
pesant d’or, il n’en demeure pas moins qu’il comporte des insuffisances à
corriger pour plus d’efficacité.
« Le genre n’a pas suffisamment été intégré, au point où
les jeunes femmes vulnérables qui sont des filles mères ont souffert de l’absence
de leurs enfants. Si des passerelles ne peuvent être ouvertes pour qu’elles les
rendent visite, nous recommandons l’ouverture de garderie dans les centres, où
elles sont internées pour forger leur discipline, pour maintenir le lien entre mère
et enfant », poursuit-il.
Le Service Civique d’Action pour l’Emploi et le Développement a été mis en place par le Gouvernement pour la resocialisation de jeunes de 16 à 35 ans en situation de vulnérabilité accrue. Ce programme a aussi pour vocation de favoriser leur insertion professionnelle et les insérer dans le tissu socioéconomique. Et ce, grâce à une formation adaptée dans des Centres Civiques d’Action pour le Développement.
LAWANI Babatundé
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