Côte d’Ivoire / Société : 380.000 veuves en situation de précarité

Koffi Agathe veuve Kouassi recevant symboliquement des céréales en présences des autorités administratives et de Président de la FIVAKK (en tenue orange)


« J’ai perdu mon mari en 2014. Et depuis, mon petit commerce de vente de jus n’est pas aussi lucratif pour scolariser mes enfants. Aujourd’hui, à 61 ans, je sollicite un accompagnement financier pour développer mon activité et ouvrir un magasin de vente d’articles de femmes. Ainsi, pourrai-je dignement subvenir aux besoins de ma famille, sans être obligée de tendre la main ».

Ce témoignage est celui de Koffi Agathe veuve Kouassi, dont la disparition de l’époux, a laissé un vide aussi bien affectif que financier, la rendant vulnérable.  Comme elle, 380.000 veuves en Côte d’Ivoire sont en situation de précarité et/ou en risque de l’être. Dans le monde, elles sont estimées à environ 258 millions dont un sur dix vit dans une extrême pauvreté.

Un hommage leur a été rendu à l’occasion de la journée internationale des veuves le 26 juin 2021 à Abidjan. Organisée par la Fondation Internationale Veuves d’Afrique Kissah Koné, FIVAKK, cette célébration s’est tenue autour du thème : éliminer la violence à l’égard de la veuve et améliorer sa condition de vie. Une tribune qui a permis de faire une sensibilisation sur les droits de ces femmes. Et d’inviter les différentes composantes de la société à les protéger et à favoriser leur épanouissement.

« Nous voulons que ces veuves soient autonomes et apprennent à ne compter que sur elles, à travers des formations sur les activités génératrices de revenus. Nous leur apportons un appui psychologique, financier et en vivres, grâce aux personnes de bonnes volontés qui nous assistent », révèle Kissah Koné, Président de la FIVAKK.

Dans le monde et singulièrement en Afrique, ces femmes sont souvent victimes de discrimination, stigmatisation, maltraitance, violences, traumatisme, préjugés, spoliation, rejet et même aux lois discriminatoires. A l’unisson, elles y ont dit non ! Et appelé que ces pratiques humiliantes, parfois justifiées par les us et coutumes, cessent.  

LAWANI Babatundé


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