Côte d‘Ivoire / Sécurité routière : L’UNAECI relève les insuffisances de la réforme du ministère
Guillaume KoKo, Président de l’Union Nationale des Auto-Ecoles de Côte
d’Ivoire, accompagné de Cissé Lamine, vice-président, et Mme Lath, la secrétaire
générale |
Deux mois après la
mesure de suspension des inspecteurs au permis de conduire, par le ministre des
transports, et remplacés par les gendarmes, l’Union
Nationale des Auto-Ecoles de Côte d’Ivoire s’est réjouie du succès de cette
décision, au cours d’une conférence de presse ce jeudi 10 juin à Abidjan. Mais
déplore quelques difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de cette mesure.
« Nous sommes contents des résultats des examens pratiques avec
les gendarmes. Par contre, ils n’ont pas la pratique de ce type d’examen. C’est
donc très lent et ça crée un embouteillage énorme dans nos auto-écoles à cause
de nombreux candidats que chaque auto-école doit faire examiner », informe
Guillaume KoKo, Président de l’Union Nationale des Auto-Ecoles de Côte
d’Ivoire.
25 gendarmes ont été commis à
cette mission d’évaluation aux examens de permis de conduire pour une durée de
trois mois sur l’ensemble du territoire national. Un effectif jugé « trop
peu » pour la tache à laquelle ils sont assignés.
Cette décision fait, par ailleurs, obligation aux auto-écoles d’Abidjan
de ne présenter que sept candidats pour l’examen par jour et deux pour celles de l’intérieur du pays,
toutes les deux semaines. Pour l’Union Nationale des
Auto-Ecoles de Côte d’Ivoire cette mesure va précipiter plusieurs auto-écoles à
mettre la clé sous le paillasson.
« Si on a
que deux candidats pour quinze jours cela revient à quatre candidats dans le
mois. C’est vraiment insignifiant pour une entreprise. Sinon, comment nous
paierons nos charges ? », interroge-t-il.
L’Union Nationale des Auto-Ecoles de Côte d’Ivoire dénonce également la mauvaise connexion internet
qui entrave le bon déroulé des examens théoriques. Mieux, la principale
faitière des auto-écoles, avec une représentativité estimée à 95%, plaide pour
une ouverture d’un centre d’examen digne de la Côte d’Ivoire. Et enfin, demande
la signature de l’arrêté qui ressort de l’atelier sur la réforme de l’auto-école
pour définitivement résoudre les problèmes liés à ce secteur d’activité.
LAWANI Babatundé
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