Côte d’Ivoire / Recherche scientifique : Les vérités du ministre Moussa Sanogo sur le financement public
Le ministre Moussa Sanogo à
la tribune de la conférence sur le bilan du Ministère du Budget et du
Portefeuille de l’Etat, le vendredi 7 mai 2021 |
En 1980, les chefs d’Etats africains réunis à la conférence de Lagos ont pris la résolution d’affecter 1% de leur Produit Intérieur Brut à la recherche scientifique dans leurs pays respectifs. Plus de 40 ans après, la Côte d’Ivoire n’y alloue qu’environ 0,01% de son PIB.
S’exprimant sur le sujet, au
cours d’une conférence le vendredi 7 mai 2021 à Abidjan, le ministre du Budget
et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a fait savoir, en toute transparence,
que « très souvent, ces chiffres lorsqu’ils sont adoptés, la plupart
des ministres en charges des finances publiques ne sont pas présents ».
« Et la réalité de la
gestion des finances publiques est différente de la volonté que peuvent avoir
les ministres en charges de la recherche qui souhaiteraient que leurs activités
soient financées. Les contraintes budgétaires sont souvent fortes. Il faut toujours
parer au plus pressé pour contenter tout le monde », avoue-t-il.
Le ministre du Budget et du
Portefeuille de l’Etat a aussi expliqué que dans le PIB, les activités du secteur
public sont comptabilisées autour de 25% et l’autre part revient au privé. Pour
lui, cela voudrait dire que dans le financement de la recherche, dans le cas de
la Côte d’Ivoire, le secteur privé doit contribuer au moins trois fois plus que
le secteur public.
« Ce niveau de
ressource est-il engagé dans les différentes entités privées pour la
recherche ?», s’interroge Moussa Sanogo. Avant d’informer que « toute
une série d’incitations et de différents crédits d’impôt ont été mis en place dans
l’annexe fiscale 2020 pour les encourager à effectivement financer la recherche ».
En attendant un dénouement
heureux de cette situation, la recherche scientifique, l’innovation et la technologie
continuent de souffrir du manque de financement pour la réalisation des travaux
en amont et de la valorisation des résultats en aval.
LAWANI Babatundé
Excellent article !
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