Côte d’Ivoire / Entreprises: « C’est l’argent de l’Afrique qui va développer l’Afrique… », Stanislas Zézé
![]() |
Stanislas Zézé, Président Directeur Général de Bloomfield Investment Corporation |
Exposant, le jeudi 18 février 2021, sur « la compétitivité des organisations en période de crise : comment se réinventer et créer de la valeur », à la rentrée solennelle du CAMPC à Abidjan, Stanislas Zézé, PDG de Bloomfield Investment Corporation a laissé entendre que « c’est l’argent de l’Afrique qui va développer l’Afrique ».
Cette assertion vient répondre
à la problématique d’accès des PME ivoiriennes et africaines aux financements
adaptés pour développer leurs activités. Un besoin de financement devenu
beaucoup plus vital, dans le contexte actuel de crise sanitaire de Covid 19,
pour des PME qui constituent l’essentiel des économies sur le continent.
Pour le patron de la première
agence de notation financière d’Afrique francophone, « c’est devenu
la mode pour les banques de dire qu’elles financent les Pme. Mais en réalité, les
critères de financements ne correspondent pas à notre environnement. Ce n’est
pas l’environnement qui s’adapte à la politique de gestion de risque, comme c’est
le cas actuellement, mais le contraire ».
Face à ce constat, Stanislas
Zézé préconise le recourt aux fonds d’investissement. Pour lui, « cet
outil financier permet à l’investisseur de prendre les mêmes risques que le promoteur
du projet ou le chef d’entreprise. Ce qui l’amène à mettre son carnet d’adresse,
sa compétence, son réseau à la disposition de l’entreprise et participe à la
gouvernance pour que l’entreprise réussisse ».
Malgré ces nombreux avantages,
ce spécialiste de la gestion des risques financiers déplore le type de fonds d’investissement
en activité sur le continent. « Pour la plupart étrangers, ces fonds
d’investissement financent de gros projets avec des enveloppes de plusieurs
milliards FCFA, excluant très souvent les PME », affirme-t-il.
Comme solution, Stanislas Zézé,
PDG de Bloomfield Investment Corporation, propose des fonds d’investissement
africains, adaptés aux réalités économiques des pays africains, avec des
tickets allant de 50 millions à 2 milliards FCFA pour accompagner les PME.
Dans un contexte de crise comme
celui de la covid 19 auquel les entreprises, petites comme grandes, sont toutes
confrontées, il appelle à un secteur privé fort pour des entreprises beaucoup
plus compétitives. Et cela ne peut être possible que si les PME ont
effectivement un accès à des financement pour leur développement. Pour ce faire,
les marchés de capitaux doit être adaptés à leurs besoins avec de nouvelles approches
de création de valeurs et de richesses, conclut -t-il.
LAWANI Babatundé
Commentaires
Enregistrer un commentaire