Côte d'Ivoire / Communication : Les afficheurs dénoncent un vice de procédure dans l'opération de démantèlement de panneaux d'affichage

Me Houpoh Carine et Mahama Coulibay ( à l'extrême gauche) à la conférence de presse, au siège de la CAFCI à Abidjan

La chambre des Afficheurs de Côte d'Ivoire a, une énième fois, dénoncé l'opération démantèlement de panneaux publicitaires, par une brigade dédiée, observée depuis mars 2019 sur l'étendue district d'Abidjan.
Au cours, d'une conférence de presse tenue ce jeudi 1er Août à Abidjan, ces professionnels de l'Affichage, accompagnés de leur avocat, Me Houpoh Carine, ont invité le Ministère de la Communication et des Médias au respect de la législation qui régit cette activité.
Car disent-ils, cette opération de stickage, puis de démantèlement des dispositifs publicitaires irréguliers entamé en janvier 2919 par le Conseil Supérieur de la Publicité comporte des vices de procédures.
"Nous en voulons pour preuves les Articles 74, 75, 76, 77 et 78 du Décret n°2007-676 du 28 Décembre 2007 portant réglementation de l'affichage publicitaire en Côte d'Ivoire. De façon résumé, il est clairement indiqué que l'autorité territoriale est compétente, par un arrêté, d'ordonner le retrait d'un dispositif. Le CSP n'est donc pas autorisé à démanteler un panneau", affirme Me Houpoh Carine.
Le président de la CAFCI, Mahama Coulibaly, dénonce, lui, une décision unilatérale qui, aujourd’hui, porte atteinte au bon fonctionnement de leur activité. Avant de rappeler des actions antérieures d’auto-démantèlement, menées de façon concertée, qui par le passé, ont permis de mettre de l’ordre dans le secteur.
"Il y'a quelques années, nous avons, nous même afficheurs, démanteler de nombreux panneaux, sur la route de l'aéroport et le boulevard Valérie Giscard d'Estaing. Nous ne sommes pas des anarchistes. Nous sommes également pour l'assainissement du district d'Abidjan. Nous voulons une action concertée avec les afficheurs pour éviter que nous mettions la clé sous le paillasson", crie-t-il.
A ce jour, près de 3000 panneaux ont déjà été démantelés. Le préjudice financier est évalué à plus d'un milliard. Des suspensions de campagnes, des ruptures de contrats et une baisse de 30% du chiffre d’affaire ont été enregistrées. 1000 emplois directs et 19000 emplois indirects sont sous la menace.
La Chambre des Afficheurs de Côte d'Ivoire espère, toujours, se faire entendre du Ministère de la Communication et des Médias pour une solution négociée conformément à la législation en vigueur. Mais en attendant, elle a décidé de porter l'affaire devant la justice ivoirienne en assignant l'État de Côte d'Ivoire au Tribunal de 1ère instance d'Abidjan.

LAWANI Babatundé

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