Afrique / Justice: L'OIDH dresse le bilan de la Cour Pénale Internationale, 21 ans après sa création

Ali Ouattara, Président du Conseil d'Administration de la Coalition Côte d'Ivoire CPI

Après 17 ans d'intervention en Afrique, quel est le bilan de la Cour Pénale Internationale ? C'est à cette question qu'a répondu l'Observatoire Ivoirien des Droits de l'Homme, OIDH, lors d'un panel organisé ce jeudi 25 juillet à Abidjan.
Invité à cette tribune, Ali Ouattara, Président du Conseil d'Administration de la Coalition Côte d'Ivoire CPI, a salué les nombreux acquis. Et déploré, en revanche, les importants défis encore à rélever, 21 ans après l'adoption du Statut de Rome instituant la CPI.
En termes d'acquis, la CPI est, pour lui, l'outil de lutte contre l'impunité qui fait fi de la qualité officielle de l'individu. Elle a le mérite d'avoir à la fois un effet répressif et dissuasif pour toute personne animé d'une intention de commettre des crimes de masse.
Cependant, ni l'adhésion à la CPI, ni le Système du Statut de Rome ne sont universels. 71 pays doivent encore se joindre à la CPI. Parmi ceux-ci, 31 ont seulement ont signé le traité sans l'avoir ratifié à ce jour. Par contre, des puissances comme la Chine, les États-Unis et la Russie ont ratifié le Statut de Rome sans pour autant être membres de la CPI. Ce qui est vu comme une enfreinte à la légitimité et à l'autorité de la Cour.
Toujours selon Ali Ouattara, la CPI jouit également d'un manque de confiance. Et cela n'est pas sans susciter des inquiétudes. Des critiques sont portées sur ses performances, la durée de ses enquêtes et de ses procès, dépassant très souvent plus de 5 ans, sa stratégie de divulgation et de communication semble ne pas être toujours adapté au contexte local. Tout ceci a conduit des États à remettre en question sa légitimité et sa valeur ajouté.
L'impunité qui prévaut pour le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité ont de graves répercussions sur la prévention des conflits et le développement durable. Après 21 ans d'existence, la CPI continue de susciter un espoir pour les africains. L'espoir pour une justice équitable et universelle, pour une paix durable et un développement permanent des États africains, conclut Ali Ouattara, PCA de la Coalition Côte d'Ivoire CPI.
LAWANI Babatundé


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Afrique-Finance : La BOA affiche un résultat positif à plus de 5%

Côte d’Ivoire / Entreprise : Ahmed Cissé, PCA de Moov-CI, élevé au grade de commandeur de l’ordre national

Côte d’Ivoire / Sécurité : Asepro 225 forme ses entreprises partenaires sur la gestion de crise