Côte d’Ivoire / Finance : Les transferts hors UEMOA en de ça de la norme exigée

Chalouho Coulibaly Directeur national de la BCEAO pour la Côte d’Ivoire


Il s’est tenu à Abidjan, une rencontre entre le directeur national de la BCEAO, les acteurs de banques et les opérateurs économiques sur les transferts en dehors de la zone UEMOA.
Il a été question de l’exécution des transferts hors UEMOA et la deuxième sur le rapatriement des recettes d’exploitation. 
Voir ci-dessous, l’intégralité de la déclaration du Directeur national de la BCEAO pour la Côte d’Ivoire, Chalouho Coulibaly, à l’issue de cette réunion. 

Il est clair pour tous désormais qu’en Côte d’Ivoire, en ce qui concerne les transferts, il n’y a absolument aucun problème de disponibilité de devise au niveau de la Banque Centrale. La preuve, c’est que les statistiques que nous avons montré à tous les acteurs, que la plupart d’entre n’ont pas, c’est que la Banque centrale dispose de réserve d’échange allant au-delà de 5 mois d’importation de biens et de services. Alors que la norme en la matière est de 3 mois au plan international.
Nous avons relevé également que les transferts sont exécutés par la BCEAO lorsque les dossiers complets sont déposés à ses guichets dans un délai de 48 heures maximum. Ce qu’il faut comprendre par-là, c’est qu’il s’agit de dossiers complets et qui respectent la réglementation. La réglementation extérieure des finances de l’UEMOA requiert que l’opérateur qui initie le transfert soit en règle, que l’opération elle-même soit acceptée et que la banque qui soumet le document soit en règle. Tout ceci a été bien compris par les participants.
Quant au coût de transferts, il y’a des dysfonctionnements dans le secteur. Ces dysfonctionnements portent sur la non coïncidence de l’affichage des tarifs des commissions de transfert et les tarifs qui sont appliqués. Il est attendu des banques qu’elles se conforment à la décision 397 de la BCEAO, portant règles, instruments et procédures de mise en œuvre de la politique de la monnaie et du crédit qui veut que les banques n’appliquent pas des tarifs allant au-delà des tarifs affichés pour les transferts hors UEMOA.
Ainsi, les opérateurs économiques auront la faculté de choisir entre les banques celles qui offrent les meilleurs tarifs et nous n’aurons plus à avoir de récrimination visant que le transfert soit exécuté à des coûts excessifs et que les opérateurs  n’aient pas le choix et sont obligés de se soumettre à cette situation.
Nous avons noté, par ailleurs, qu’il est nécessaire, sur la réglementation d’informer et de former encore les acteurs. Pour ce faire, un comité quadripartite, initialement tripartite mais élargi maintenant à la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité publique, comité qui comprenait déjà les banques, le patronat et la BCEAO, va travailler dans le sens de proposer des actions concrètes à mener en termes de sensibilisation et de formation des acteurs pour éviter des quiproquos et permettre à tous une  application harmonieuse de la réglementation en ce qui concerne les transferts.
D’ores et déjà, nous avons identifié la nécessité de mettre à la disposition des acteurs la documentation requise pour que les transferts soient exécutés dans les meilleures conditions. Pour certains, ils se sont montrés, souvent en difficulté parce que n’ayant pas toutes les informations requises.
En ce qui concerne le rapatriement des recettes d’exportation, il y’a un progrès. En fin d’année dernière nous étions à 30%. En fin août, nous sommes à 50%. Mais il y’a encore des efforts à faire parce que nous devons être au-delà de 80% du rapatriement des recettes d’exportation par les banques. Les actions à mener ne concernent pas que les banques. Elles concernent également les opérateurs économiques. Tous ont été sensibilisés. L’ensemble des participants se sont montrés disposés pour que nous puissions travailler à lever toutes les difficultés évoquées par les opérateurs économiques pour l’exécution des transferts pour que ces obstacles soient levés.
La Banque Centrale continuera toujours, conformément aux prescriptions du Gouverneur, de poursuivre la concertation et d’agir pour que la synergie qui s’est dégagée au cours de cette réunion puisse s’approfondir.

Propos recueillis et retranscris par LAWANI Babatundé


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