Afrique / Transport : Bientôt une autoroute Lagos-Abidjan-Dakar
Le corridor Lagos-Abidjan-Dakar devrait constituer un outil
de développement de la sous région et du reste du continent / Crédit Photo :
Wikipédia
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5 pays, un projet d’envergure : le corridor
Abidjan-Lagos. Un maillon essentiel des Programmes d’Infrastructures Routières de la Cedeao et pour le Développement des Infrastructures en Afrique, PIBA, et
de la Stratégie continentale de l’Union Africaine pour le Développement des Infrastructures.
Longue de 1028 km, cette autoroute va relier le Nigéria, le
Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire pour réduire les obstacles physiques
et non physiques au commerce, faciliter la libre circulation des biens et des 45
millions de personnes vivant sur le long de ce corridor.
Une autoroute de 6 voies (2x3 voies) pour assurer un important
trafic routier entre les villes côtières de la sous-région Lagos, Cotonou, Lomé,
Accra et Abidjan. Et devrait s’étendre jusqu’à Dakar au Sénégal pour connecter
12 pays de l’Afrique de l’Ouest.
Le comité de pilotage et les experts du programme de
développement se sont réunis à Abidjan pour évaluer les progrès accomplis,
depuis la relance de ce projet en 2016. Et tracer, trois jours durant, les
grandes lignes de la marche à suivre pour la suite.
«L’ensemble
des appels d’offres nécessaires au recrutement de cabinets qui vont procéder à
l’élaboration technique, économique, financière sont achevés et le dossier est
aujourd’hui au niveau de la BAD pour avis de non objection »
soutient Pathé Gueye, Commissaire des Infrastructures de la Commission de la
CEDEAO.
Cette onzième réunion du comité de pilotage et des experts
du programme de développement du corridor Abidjan-Lagos se tient en prélude à
la rencontre des ministres des transports des pays concernés, le 19 octobre
prochain. Rencontre à l’issue de laquelle, ils devraient procéder à la signature
des accords de prêts avec les firmes retenues pour la réalisation de cette infrastructures
routière .
« Cette
signature sera, pour nous, un signal fort de la Cedeao et de l’ensemble des
Etats pour que ce projet soit une réalité concrète. Nous lançons un appel à la
BAD pour qu’ensemble avec nous, tous les obstacles soient levés pour que ce
rêve devienne une réalité», renchérit Pathé Gueye.
Le corridor Lagos-Abidjan est un projet d’intégration et de
coopération sud sud. Financé par l’Union Européenne et la Banque Africaine de
Développement à hauteur de 22 millions $, avec une contribution de 1,2 million
$ de la commission de la CEDAO, cette autoroute devrait permettre d’augmenter
le volume des échanges du commerce régional estimé aujourd’hui à 75%.
Elle devrait également renforcer l’intégration et la
compétitivité des territoires, stimuler les investissements, encourager l’intégration
régionale pour développer la croissance, favoriser la venue des investisseurs
pour financer la création de pôle industriels et créer des emplois.
Et surtout relier les principaux ports des régions et les deux
lignes de chemin de fer et plusieurs autres corridors sud/nord qui desservent directement
les pays de l’hinterland à savoir le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
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