Afrique / Environnement : Les normes internationales pour lutter contre le changement climatique
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Face au réchauffement climatique, les Normes internationales
viennent redonner espoir à l’Afrique, un des continents les plus touché par ses
effets néfastes.
Depuis 1996, avec la publication de la première norme ISO
14001 sur le management environnemental,
l’ISO a produit plus de 600 normes ayant trait à l’environnement sont en
vigueur. Certaines contribuent à l’ouverture de marchés mondiaux pour les
énergies propres et les technologies économes en énergie. D’autres soutiennent
les programmes pour l’adaptation aux changements climatiques et leur
atténuation. Ces normes contribuent aussi directement au treizième Objectif de
Développement Durable des Nation Unies, relatif aux mesures en faveur du
climat.
De nouvelles normes ISO viennent combler une lacune en
proposant un cadre de niveau supérieur dont on avait grand besoin pour aider
les organisations à faire face et à s’adapter.
Les normes ISO –ISO 50001 et ISO 14064-3 – peuvent
aider à relever l’un des principaux défis de
l’industrie aéronautique dans les années à venir à savoir continuer à assurer
des vols sûrs, fiables, efficaces et rentables tout en étant respectueux de
l’environnement et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES).
L’ISO 14064-1 – traite des principes et des exigences
applicables, au niveau des organismes, pour la quantification et la déclaration
des émissions et des suppressions des GES.
L’ISO 14064-1 aide les entreprises à quantifier et déclarer
les émissions de GES au niveau organisationnel.
L’ISO 14064-2 aide les organisations à planifier leur projet
GES pour réduire leurs émissions.
L’ISO/TR 14069 donne des orientations pour l’application
d’ISO 14064-1. La future ISO 14067, elle aidera à quantifier l’empreinte
carbone des produits.
Quant à l’ISO 14064-3, elle a été conçue pour l’audit des
déclarations relatives aux GES au niveau d’un organisme ou d’un projet.
Enfin, la série ISO 19694, en cours d’élaboration, devrait
aidera à déterminer les émissions de GES de sources fixes dans les industries à
forte intensité énergétique.
Mais, comme l’affirme Thomas Idermark, Directeur général du
Swedish Standards Institute (SIS), dans son édito, sans collaboration, rien ne
sera possible parut dans le magazine ISOfocus : « Le climat ne connaît pas de
frontières, l’ISO non plus. Et il est très important que, dans les différents
comités concernés, l’on ne se contente pas de poursuivre tout bonnement le
travail effectué pour identifier les meilleures pratiques, mais que l’on
amplifie les efforts, à plus grande échelle. »
Ce n’est une nouvelle pour personne. L’Afrique est l’un des continents
à payer le plus lourd tribut du changement climatique. Et voici plusieurs décennies
que ça dure.
En Afrique du Nord, les inondations catastrophiques qui ont
frappé le nord de l’Algérie en 2001 ont fait 800 morts et provoqué une perte
économique d’environ 400 millions $. Au Mozambique, les inondations de 2000
(aggravées par deux cyclones) ont causé 800 morts, bouleversé la vie de près de
2 millions de personnes, dont environ 1 million manquait de nourriture, déplacé
329 000 habitants et détruit des terres agricoles.
La disparition progressive, mais spectaculaire, des glaciers
du Kilimandjaro est le résultat du changement climatique. Les glaciers jouent
un rôle de château d’eau et plusieurs cours d’eau sont en train de s’assécher.
On estime que 82 % de la glace qui couronnait la montagne lors des
premiers relevés en 1912 a à présent disparu. Le sahel a connu une baisse de 25% de précipitation au cours des 30 dernières
années.
Selon
un rapport des Nations Unies, l’accès à l’eau pourrait constituer la principale
cause de conflits et de guerres en Afrique au cours des 25 prochaines années. De telles guerres séviront très
probablement dans les pays devant se partager des fleuves et des lacs.
Ce
n’est là quelques-unes des conséquences du réchauffement climatique sur l’Afrique.
La situation est redoutable, mais tout espoir n’est pas exclu. Si chacun s’y met
pour agir pour le climat.
D’ici à 2060, la population du continent passera de l’actuel
1,2 milliard à 2,8 milliards, imposant de plus lourdes demandes sur les rares
ressources encore disponibles.
LAWANI Babatundé
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