Afrique / Environnement : Les normes internationales pour lutter contre le changement climatique

                                                     Une conséquence de « la pire sécheresse depuis 60 ans » qui a frappé l’ensemble de l’Afrique de l’Est entre juillet 2011 et la mi-2012 / Crédit Photo : wphna.org

Face au réchauffement climatique, les Normes internationales viennent redonner espoir à l’Afrique, un des continents les plus touché par ses effets néfastes.
Depuis 1996, avec la publication de la première norme ISO 14001 sur le management environnemental,  l’ISO a produit plus de 600 normes ayant trait à l’environnement sont en vigueur. Certaines contribuent à l’ouverture de marchés mondiaux pour les énergies propres et les technologies économes en énergie. D’autres soutiennent les programmes pour l’adaptation aux changements climatiques et leur atténuation. Ces normes contribuent aussi directement au treizième Objectif de Développement Durable des Nation Unies, relatif aux mesures en faveur du climat.
De nouvelles normes ISO viennent combler une lacune en proposant un cadre de niveau supérieur dont on avait grand besoin pour aider les organisations à faire face et à s’adapter.  
Les normes ISO –ISO 50001 et ISO 14064-3 – peuvent aider à relever l’un des principaux défis de l’industrie aéronautique dans les années à venir à savoir continuer à assurer des vols sûrs, fiables, efficaces et rentables tout en étant respectueux de l’environnement et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES). 
L’ISO 14064-1 – traite des principes et des exigences applicables, au niveau des organismes, pour la quantification et la déclaration des émissions et des suppressions des GES.  
L’ISO 14064-1 aide les entreprises à quantifier et déclarer les émissions de GES au niveau organisationnel.
L’ISO 14064-2 aide les organisations à planifier leur projet GES pour réduire leurs émissions.
L’ISO/TR 14069 donne des orientations pour l’application d’ISO 14064-1. La future ISO 14067, elle aidera à quantifier l’empreinte carbone des produits.
Quant à l’ISO 14064-3, elle a été conçue pour l’audit des déclarations relatives aux GES au niveau d’un organisme ou d’un projet.
Enfin, la série ISO 19694, en cours d’élaboration, devrait aidera à déterminer les émissions de GES de sources fixes dans les industries à forte intensité énergétique.
Mais, comme l’affirme Thomas Idermark, Directeur général du Swedish Standards Institute (SIS), dans son édito, sans collaboration, rien ne sera possible parut dans le magazine ISOfocus : « Le climat ne connaît pas de frontières, l’ISO non plus. Et il est très important que, dans les différents comités concernés, l’on ne se contente pas de poursuivre tout bonnement le travail effectué pour identifier les meilleures pratiques, mais que l’on amplifie les efforts, à plus grande échelle. »
Ce n’est une nouvelle pour personne. L’Afrique est l’un des continents à payer le plus lourd tribut du changement climatique. Et voici plusieurs décennies que ça dure.
En Afrique du Nord, les inondations catastrophiques qui ont frappé le nord de l’Algérie en 2001 ont fait 800 morts et provoqué une perte économique d’environ 400 millions $. Au Mozambique, les inondations de 2000 (aggravées par deux cyclones) ont causé 800 morts, bouleversé la vie de près de 2 millions de personnes, dont environ 1 million manquait de nourriture, déplacé 329 000 habitants et détruit des terres agricoles.
La disparition progressive, mais spectaculaire, des glaciers du Kilimandjaro est le résultat du changement climatique. Les glaciers jouent un rôle de château d’eau et plusieurs cours d’eau sont en train de s’assécher. On estime que 82 % de la glace qui couronnait la montagne lors des premiers relevés en 1912 a à présent disparu. Le sahel a connu une baisse de 25%  de précipitation au cours des 30 dernières années.
Selon un rapport des Nations Unies, l’accès à l’eau pourrait constituer la principale cause de conflits et de guerres en Afrique au cours des 25 prochaines années. De telles guerres séviront très probablement dans les pays devant se partager des fleuves et des lacs.
Ce n’est là quelques-unes des conséquences du réchauffement climatique sur l’Afrique. La situation est redoutable, mais tout espoir n’est pas exclu. Si chacun s’y met pour agir pour le climat.  
D’ici à 2060, la population du continent passera de l’actuel 1,2 milliard à 2,8 milliards, imposant de plus lourdes demandes sur les rares ressources encore disponibles.  

LAWANI Babatundé  

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