Côte d’Ivoire / Recherche scientifique : Des chercheurs à l’école de rédaction de projets et de recherche de financement
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Le Programme d’Appui Stratégique à la Recherche Scientifique, PASRES, continue de mener ses actions en Côte d’Ivoire.
Cette fois-ci, ce sont une dizaine d’enseignants chercheurs du Centre de Recherche en Ecologie d’Abidjan qui bénéficient d’une formation sur la rédaction de projets et de recherche de financement.
Cette formation de trois jours vise à renforcer les
capacités de ces enseignants chercheurs. Et leur fournir des connaissances sur
la rédaction des projets et montage du budget.
Tout ceci devrait les amener à être mieux outillés pour concevoir
des projets scientifiques valables, capables de lever des financements, tant au
plan national qu’à l’étranger.
« …, du fait des grosses crises économiques
des années 80 et celles d’ordres socio-politique que connait le pays depuis les
années 90, le bel outil de planification et de programmation des activités du
Système National de la Recherche soutenu par une contribution consistance des
financements publics de l’Etat, a été anéanti. Avec la disparition de cet
outil, les financements publics ont disparu des budgets des Centres de
Recherche », regrette Balle Pity, représentant la Directrice du
Centre de Recherche en Ecologie.
L’histoire enseigne que le miracle ivoirien a été réalisé
dans les années 70, grâce aux binômes café et cacao. Mais cette dynamique
économique d’antan a surtout été possible par la recherche scientifique. Elle
qui a permis de déceler, déjà à cet époque, les meilleures variétés de café et
de cacao.
Le relèvement du
niveau de financement de la recherche permettra certainement à la Cote d’Ivoire
de renouer avec ce passé glorieux en s’alignant derrière les pays de l’OCDE.
Eux qui accordent 2% de leur PIB à la recherche scientifique. A défaut, l’Etat
ivoirien se doit d’allouer les 1% du PIB comme le recommande l’Union Africaine.
« Sans financement important, la recherche scientifique
ne peut remplir sa vocation d’instrument de développement économique et social.
Car le niveau d’investissement dans la recherche scientifique et le
développement dans un pays est, en général, corrélé au niveau de développement
humain, économique et social de ce pays », a martelé DR Yaya
SANGARE, Secrétaire Exécutif du PASRES.
Pour le PASRES, seules
les recherches scientifiques pourront
faire aujourd’hui de la Côte d’Ivoire un pays de savoir et d’innovation
technologique. Une vérité aussi bien valable pour le reste de l’Afrique.
En plus de ses matières premières, elle pourra s’en servir
pour véritablement pour amorcer la transformation de ses produits agricoles.
Une condition sine qua none pour créer la valeur ajoutée.
En cela, le Centre de Recherche en Ecologie, né de la fusion
de l’Institut d’Ecologie Tropicale et les Stations de Recherche Ecologique de
Lamto (Taabo) et Taï, peut y jouer un rôle essentiel.
Lui qui a pour mission d’organiser, coordonner et animer les
recherches sur les écosystèmes et les ressources naturelles, en particulier
dans les Aires protégées (Parcs, Réserves, forêts classées) et les sites
sacrés.
LAWANI Babatundé, Journaliste Economique
LAWANI Babatundé, Journaliste Economique
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