Côte d’Ivoire/ Agriculture: Les bases d’une interprofession du cajou établies chez Félix Houphouët Boigny
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Des stocks d’anacarde sont encore aux mains des producteurs ivoiriens, dans l’attente d’un changement de situation. / Crédit Photo : Google |
En Côte d’Ivoire, les acteurs du cajou ont jeté, à
Yamoussoukro, les bases de la création d'une interprofession. La capitale
politique ivoirienne, ville natale de feu Félix Houphouët Boigny, a réuni à
cette occasion producteurs, acheteurs, exportateurs et transformateurs venus de
tout le pays.
48 heures d'échanges et de réflexions de ces différents
maillons de la chaîne des valeurs de l'anacarde pour établir les textes qui
vont régir cette interprofession qui devrait être dénommée Organisation
Interprofession Agricole du Cajou, OIA.
Après trois années de gloire, avec des productions en hausse
et des prix de vente qui ont frôlé la barre des 1000f CFA le kg, la filière
connaît depuis quelques temps des difficultés. Aujourd’hui, le kg d’anacarde se
vend, aujourd’hui, à 350 francs. Loin des 500 francs fixé par l’Etat de Côte d’Ivoire.
« Le cajou ne s’achète pas bien actuellement à
cause de sa mauvaise qualité. Une situation, qui elle-même, est engendrée par
le changement climatique. La mise en place de l’interprofession devrait effectivement
nous permettre de trouver des solutions pour mettre fin à cela. Unis, l’Etat
pourra mieux nous venir en aide », soutient Bamba Adama, Président
du Conseil d’Administration de la Fédération Nationale des Producteurs de l’Anacarde
de Côte d’Ivoire, FENAPACI.
Cette baisse drastique des cours est une des principales
raisons avancées pour justifier la fuite des produits vers les pays voisins à
savoir le Burkina Faso et le Ghana. Deux pays où les prix d’achat sont bien
meilleurs que ceux pratiqués en terre ivoirienne. Au pays des hommes intègres,
par exemple, le kg de cajou coûte 900 francs CFA. Cela, grâce à la baisse des
taxes par les autorités locales.
Ces problèmes rencontrés par les acteurs ivoiriens du cajou
impactent négativement la compétitivité de la filière et plongent les
différents maillons de la chaîne dans la précarité. L’interprofession semble
être la solution pour amener tous les acteurs à parler de la même voix et
sortir de l'impasse.
Si elle voit le jour, l'Organisation de l'Interprofession Agricole
du Cajou, OIA, devrait permette de réécrire l'histoire de l'anacarde en Côte
d'Ivoire. Une filière qui a hissé la Côte d'Ivoire au premier rang mondial de
producteurs de cajou.
LAWANI Babatundé, Journaliste Economique
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