Afrique / Environnement : La protection et la sécurité maritime au centre d’un séminaire à Abidjan
![]() |
Cette formation regroupe une trentaine de participants du
Nigeria, du Ghana, du Sénégal, du Bénin, du Togo, de la Guinée, de la Sierra
Leone, du Liberia, du Gabon, du Congo, de la Guinée Bissau, de la RDC, de Sao
Tomé et Principe et de la Côte d’Ivoire.
Ce séminaire a été organisé pour leur donner des outils et
rudiments pour lutter contre les pollutions accidentelles des eaux marines et
intérieures par les hydrocarbures. L’organisation antipollution, l’approche
stratégique de gestion d’un évènement de pollution et les différentes
techniques de lutte contre cette catastrophe écologique sont les différentes thématiques
abordées au cours de cette formation de 5 jours.
« Les déversements d'hydrocarbures en mer sont
des événements imprévisibles qui peuvent causer des dommages importants à
l'environnement, la faune et les communautés côtières. Le transport du pétrole
a été responsable de plusieurs des plus grandes marées noires, notamment les
accidents du Prestige [2001] et de l’Exxon Valdez [1989]), mais plus récemment,
un nombre croissant d’incidents majeurs originaires de l’exploration et la
production offshore », a rappelé le Directeur Général de l’Académie
régionale des Sciences et Techniques de la Mer, ARSTM.
Pour Gustave Aboua Aboua, Directeur Général de l’Environnement
et du Développement Durable, « La Côte d’Ivoire a pris des mesures pour opérationnaliser
ces engagements à savoir la mise en place d’un comité Interministériel de lutte
contre les déversements accidentels par hydrocarbures. De plus, le plan
POLLUMAR de lutte contre la pollution marine a été élaboré. En conformité avec
la résolution du Sommet de Yaoundé, elle a inscrit dans sa Stratégie Nationale
d’Action en Mer, la création d’un institut à vocation interrégionale, dédié à
la formation et au renforcement de capacité en matière de sécurité et de sureté
maritimes ».
Quant à Olivier Mornet,
Coordonnateur régional, Action de l’Etat en Mer dans le Golfe de Guinée à l’Ambassade
de France à Abidjan, « La pollution maritime n’a pas de frontière. Et par
conséquent elle appelle de manière indispensable la coopération régionale et la
collaboration entre autorités publiques et secteur privé».
Le séminaire Environnement Maritime et Exploitation des
Ressources Offshore en Hydrocarbure a été initié avec l’appui technique et l’expertise
de la Coopération française de recherche et d’expérimentations sur les pollutions
accidentelles des eaux, CEDRE. La rencontre devrait également permettre d’œuvrer
à la réalisation du programme de développement, à l’horizon 2030, des Nations
Unies, notamment l’atteinte de l’ODD 14. A savoir, « conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les
ressource marine aux fins du développement durable ».
En Côte d’Ivoire, l’environnement marin est confronté à de
nombreux défis liés aux activités humaines. Des catastrophes d’origine accidentelle
ou rejet délibéré causent la dégradation du milieu marin. Comme constaté, il y’a
quelques années, avec le déversement accidentel d’hydrocarbures au large de Jacqueville
et grand Bassam.
Trouver des solutions durables pour protéger le milieu marin
semble donc indispensable. Un environnement marin protégé et préservé, levier
de développement de l’économie bleue dans tous les pays ayant une ouverture sur
la mer.
LAWANI Babatundé, Journaliste Economique
Commentaires
Enregistrer un commentaire