Côte d’Ivoire / Couverture sociale : Les recommandations du BIT pour une meilleure prise en charge des travailleurs indépendants
Les Objectifs de Développement Durable, en son article 1.3, stipulent que tous les individus doivent bénéficier d’un système et de mesures de protection sociale |
« Analyse des cadres institutionnels et opérationnels des programmes et mécanismes existants de protection sociale (CMU & RSTI) pour une meilleure couverture des travailleurs et entrepreneurs de l'économie informelle ». Tel est l’intitulé de l’étude présentée par le Bureau Pays de l’Organisation Internationale du Travail ce mercredi 16 février à Abidjan.
Selon les conclusions de cette étude, il reste beaucoup à
faire pour améliorer le Régime Sociale des Travailleurs Indépendants et la Couverture
Maladie Universelle, en terme de couverture pour les travailleurs de l’économie
informelle, malgré des avancées notables. Et invite d’avantage à la réflexion
sur la nature des prestations et le procédé de cotisations.
« N’ayant pas de gains
importants et stables, les travailleurs du secteur informel peinent à y prélever,
chaque mois, 9 ou 12%, en plus des cotisations de la CMU. Sachant que ces
travailleurs ont 3 à 4 personnes sous leurs charges pour qui ils doivent encore
verser mensuellement 1000f pour chacune d’elles. Il faut donc une entente entre
la CNAM et la CNAM pour une cotisation unique, soutenue par une subvention de l’Etat
», recommande Mian Jean Paul, Consultant Manger.
Pour le Bureau le Bureau Pays de l’Organisation Internationale
du Travail, l’objectif est de présenter et discuter les dispositifs institutionnels
et opérationnels de la protection en vue d’une meilleure extension aux
travailleurs et entrepreneurs de l’économie informelle. Et recueillir les suggestions
susceptibles d’être prises en compte pour l’élaboration finale du rapport de l’étude.
« La covid 19 rappelle l’importance de parvenir à une protection sociale universelle. Cette
pandémie a bouleversé des vies et déstructurer les moyens de subsistance des
millions de travailleurs de l’économie informelle notamment en Afrique. N’ayant
pas accès à la protection sociale pour atténuer les chocs, ces travailleurs et
leurs familles n’ont guère les moyens pour faire face aux conséquences
économiques, sanitaires et sociales de cette maladie qui perdure », justifie
Kattia Parades du Bureau Ivoirien du Travail.
L’extension de la couverture sociale aux travailleurs
indépendants en Côte d’Ivoire s’inscrit dans le cadre de la politique nationale
de lutte contre la pauvreté. Une initiative à travers laquelle, 90% de la population
active exerçant dans le secteur de l’économie informelle et agricole est
appelée à bénéficier d’un parapluie de protection contre la maladie, les accidents
à caractère professionnel ou non, la maternité et la vieillesse.
LAWANI Babatundé
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