Afrique / Entreprises : "La clé de la résilience face au covid est la diversité", Patricia Cresso

Franck Berthod, Groupe Ceo Antilopes, et Patricia Cresso, Responsable Afrique de Rosemont International


Family Business et gestion patrimoniale : le monde d'après ? C'est le thème sur lequel a exposé, Patricia Cresso, Responsable Afrique de Rosemont International, devant des chefs d'entreprises ivoiriennes et étrangères le 20 mai dernier, au cours d'une rencontre d'échange dénommée Scan, à Abidjan.

Pour elle, le groupe familial est, par un critère quantitatif, à majorité actionnariat familial et, de façon qualitative, va intégrer ces personnes dans son conseil d'administration. Et ils sont, de plus en plus, ouvertes sur d'autres formes de financement, font appel à des compétences extérieures, avec le digital comme moteur de développement. Un changement qu’elle met à l’actif de l’éducation et la formation.

"Les deuxièmes et troisièmes générations ont été dans d'autres pays, y ont fait leurs études et sont revenues prendre en main la gestion. Ce brassage et cette ouverture font que les stratégies sont différentes comparées à celles employées par leurs prédécesseurs ", explique Patricia Cresso.

"Pour résister à la crise liée à la covid 19, ces entreprises ont dû s'adapter en investissement dans des secteurs mis en lumière par la crise elle-même et trouver de nouveaux partenaires financiers pour continuer d'exister. La clé, comme dans n'importe quelle crise, c'est la diversité" poursuit Patricia Cresso.

Plus de 50% des entreprises familiales dans la CEDEAO font plus de 20 millions d'euros de chiffres d'affaires. Elles représentent à peu près 50% au Nigeria, ensuite au Ghana et dans les autres pays, la Côte d'Ivoire, le Mali et le Sénégal. 70% d'entre elles sont dans l’agro-industrie, la transformation et la fabrication. Tout comme les hommes qui les dirigent, ces groupes familiaux ont un passé, un présent et un devenir.

" Pour la plupart des grandes réussites ce sont des histoires de génération en génération.  Une entreprise n'existe pas au bout de 3 ou 5 ans. Il n'y a rien qui marche tout seul.  Il y'a des échecs, on reprend, on peaufine. Le choix de l'entreprise familiale, c'est de se faire confiance parce qu'on a le même sang, les mêmes liens. C'est surtout une histoire de temps long, y'a rien d'immédiat. C'est quelque chose de collectif qui se met en place" précise Franck Berthod, Groupe Ceo Antilopes, initiateur de cette tribune.

En Égypte, 80% des entreprises sont familiales. Au Sénégal, elles contribuent à hauteur de 54% au produit intérieur brut. En Tunisie, leur participation titille 70%, avec une manne estimée à 17 millions de dollars. Tous ces chiffres font d'elles de véritables acteurs de développement des économies africaines à l'exemple de la Côte d'Ivoire, où le groupe familial Sifca est le premier fournisseur d'emplois dans le secteur privé avec plus de 32 000 salariés.

LAWANI Babatundé


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