Coulibaly Pierre Djibril, président de la Fédération des Inventeurs et Innovateurs de Côte d’Ivoire, arborant fièrement un masque Distancia
Dans la foulée des
solutions endogènes de lutte contre la Covid-19, un modèle ivoirien de masque
transparent, dénommé distancia, avait été conçu par un inventeur local. Une
fois sur le marché, il semble avoir été censuré au profit des masques médicaux
et autres visières importés.
Cette situation a
freiné son élan, en dépit de son originalité, qui lui permet d’offrir une protection
nez-bouche et une aisance dans la communication et de son brevet d’invention déposé
à l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, OAPI.
« Alors que de
nouvelles installations sont mises en place pour passer de la production artisanale
à la petite industrialisation afin d’augmenter la production à 1.000
unités par jour, quelle ne fut notre surprise de constater que certains
ivoiriens « experts » dans divers domaines se sont érigés en
censeurs, proclamant publiquement une certaine « non-conformité » du
masque transparent Distancia, le comparant à tord à des masques de types et
objectifs totalement différents », déplore
Coulibaly Pierre Djibril, président de la Fédération des Inventeurs et
Innovateurs de Côte d’Ivoire, au cours d’une présentation au Forum Science et
Culture organisé par l’ASCAD, ce mercredi 27 janvier 2021 à Abidjan.
Suite à cette
campagne de dénigrements, les grosses commandes venant de structures
sous-tutelles et entreprises privées ont exigé « normalisation »,
« agrément », « autorisation », « résultat
d’analyse », « références européennes » etc., avant de finaliser
leurs achats.
La conséquence a été
immédiate avec la stagnation des ventes, la réduction du personnel, la baisse
de la production et de la vente avec moins de 1.000 masques écoulés par mois.
L’affaire perd ainsi son
intérêt rendant impossible le projet d’extension qui devait permettre de porter
les ventes à 200 millions de Fcfa par mois soit plus de 2 milliards de Fcfa par
an, offrir des centaines d’emplois et contribuer à la promotion de la Côte d’Ivoire
sur l’échiquier africain et international.
« C’est le lieu d’appeler
à la solidarité nationale pour encourager et aider ceux qui veulent mettre sur le
marché des produits « made in Côte d’Ivoire », nés du génie ivoirien.
Il faut que nous ivoiriens posions des actes qui contribuent à atteindre l’objectif
de mettre à disposition du marché national des produits authentiques locaux et leur
donner également des chances d’attaquer le marché international, où se trouve
la richesse », recommande vivement Coulibaly Pierre Djibril.
LAWANI Babatundé
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