Côte d’Ivoire / Annexe fiscale 2021 : Ouattara Sié Abou lève toute équivoque
Ouattara Sié Abou, Directeur Général des Impôts |
L’annexe fiscale 2021 a suscité, dernièrement, un important débat relatif à certaines mesures notamment sur les taxes imposables au lait et aux préparations alimentaires infantiles, aux produits cosmétiques, au tabac, au riz de luxe et à la viande importée.
Ouattara Sié Abou, le
Directeur Général des Impôts a, au cours d’une conférence de presse ce jeudi 14
janvier à Abidjan, levé toute équivoque sur ces points qui ont fait couler
ancre et salive.
Ainsi, a-t-il fait savoir que
l’administration fiscale a fait une réduction de 9% de TVA sur toutes les
catégories de lait au nombre desquelles le lait infantile. Et de rappeler que
ce lait a toujours été soumis au taux réduit de taxe à valeur ajoutée. De même
que les préparations alimentaires infantiles dont la TVA est passée de 18 à 9%.
« La polémique est née du fait que
certaines pharmacies ont assimilé le lait infantile aux médicaments, eux exonérés
de la TVA. C’est pourquoi il a été constaté une hausse du prix du lait
infantile dans ces pharmacies. Nous n’avons pas l’objectif d’affamer les
nourrissons en augmentant les taxes, comme il a été raconté ces derniers temps.
C’est une accusation à tort parce que nous les avons plutôt réduites »
explique Ouattara Sié Abou.
Quant à la taxe sur le tabac,
elle est en hausse de 1% entre 2020 et 2021, passant de 45 à 46%. Loin derrière
le taux minimum de taxation fixé entre 70 et 75%.
« Au Ghana, le tabac est taxé à
150%. Notre but est de réduire le tabagisme en Côte d’Ivoire et protéger la
population. Nous y allons lentement mais surement pour aussi lutter contre la
contrebande qui réalise 40% de vente sur le territoire national »,
avance le Directeur Général des Impôts.
Les produits cosmétiques
subiront une taxe de 10%, exceptés ceux contenant l’hydroquinone dont la TVA a
été fixé à 50%. A travers cette importante différence du taux d’imposition, l’administration
fiscale entend contribuer à lutter contre ces produits éclaircissants avec
leurs corolaires d’effets néfastes sur la santé.
Enfin, une taxe de 9% est
imposée sur le riz de luxe et la viande importée hors zone UEMOA. Des
discussions avec les acteurs de la filière riz ont été annoncées pour arrêter
les qualités de riz concernées.
LAWANI Babatundé
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