Afrique / Economie : Les 8 clés de la compétitivité de la sous-région ouest-africaine
La compétitivité de l’Afrique
passe par des réformes à opérer par les Etats et le secteur privé, selon Amadou
Gon Coulibaly / Crédit Photo: L'Intelligent d'Abidjan
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Il s’est tenu le 31 mai
dernier à Abidjan, un séminaire régional sur la compétitivité en Afrique de l’Ouest,
à l’initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire en
collaboration avec le World Economic Forum.
Il en ressort que les pays
de l’UEMOA enregistrent une croissance encourageante comparativement à la
plupart des espaces économiques dans le monde. Avec un PIB estimé à 6,6% en
2015, 6,8 en 2016 et 6,7 en 2017. Le taux d’investissement privé est, lui
également en progression, de 21,2% en 2015, de 22,1 en 2016. Des chiffres qui
placent la sous-région ouest africaine en tête du peloton mondial.
Toutefois, la conjoncture
internationale caractérisée par la baisse des cours des principales matières
premières a quelque peu freiné cet élan. Pour maintenir la dynamique de
croissance et offrir plus d’opportunité à la jeunesse, le premier ministre de Côte
d’Ivoire, Amadou Gon Coulibaly, a relevé 8 facteurs sur lesquels l’accent doit
être mis pour améliorer la compétitivité des économies africaines.
Aux autorités publiques, le
chef du gouvernement ivoirien a recommandé la diversification de l’économie et
l’amélioration du climat des affaires pour attirer le secteur privé. Les pays
africains, dit-il, sont sur la bonne voie, au vu des rangs qu’ils occupent au
classement Doing Business.
Amadou Gon Coulibaly a
aussi exhorté ses pairs à la réduction du gap en infrastructures pour renforcer
la compétitivité et la mobilisation des ressources pour son financement.
Celui qui occupe également
le poste du ministre du budget et du portefeuille d’Etat en Côte d’Ivoire a,
ensuite, appelé à l’accélération de l’intégration régionale pour permettre aux
entreprises d’avoir accès à des marchés de grandes tailles et faciliter les
échanges.
Pour le premier ministre
ivoirien, l’éducation des jeunes est un must pour la compétitivité des
économies africaines. Cela leur permettrait de faire face aux défis du futur.
Avant d’insister sur la mise en place d’un cadre macroéconomique robuste pour
garantir un environnement économique sain et propice à l’investissement.
Face à l’énormité du
chantier que constitue la compétitivité des économies africaines, l’ingénieur
des Travaux Publics reconnait que les gouvernants ne peuvent pas tout faire. Le
secteur privé a donc un grand rôle à y jouer.
Pour cela, Amadou Gon
Coulibaly invite les entreprises privées à améliorer leurs productivités et
leurs performances pour tirer la meilleure partie des opportunités sur le
continent. Elles doivent, par ailleurs, mettre l’accent sur l’innovation
technologique comme cela a été le cas dans les économies émergentes notamment
en Asie. Et devraient travailler dans un cadre de concertation permanente avec
les gouvernements pour trouver les solutions aux facteurs qui entravent leur
capacité à produire et exporter les biens. A l’image du Comité de Concertation
Etat-Secteur Privé en Côte d’Ivoire (CCESP).
Cette diversité
de réformes positives et prometteuses devrait favoriser le développement de
l’Afrique, en s’appuyant sur ses propres atouts à savoir la création de valeur
ajoutée à partir de ses ressources naturelles, le développement de partenariats
entre les acteurs du secteur privé africain et une meilleure intégration des
économies africaines et du commerce intra régional qui ne représente encore que
17% des échanges du continent.
LAWANI Babatundé
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