Afrique / Transport: Les solutions à la mobilité urbaine trouvées à Abidjan
Oshodi, ce quartier de Lagos au Nigeria, est l’illustration parfaite de la mobilité en Afrique / Crédit Photo : Google |
En Côte d'Ivoire, 50% de la population vit dans les villes. Cette congestion entrave la mobilité et paralyse les citées ivoiriennes. Une situation identique dans toutes les grandes agglomérations africaines.
Le forum national sur la mobilité urbaine tenu récemment, à
Abidjan, a permis de réfléchir aux solutions pour développer des transports
urbains, surs, propres et adorable en Côte d'Ivoire et lutter contre la
pauvreté. Un forum qui s'inscrit dans le cadre du programme de politique de
transport en Afrique SSATP.
Après deux jours d’échanges, les acteurs du transport et les
partenaires au développement ont recommandé de développer les infrastructures
de transport. Et surtout établir et poursuivre les objectifs clairs de manière
systématique et bien coordonné avec les plans d’urbanismes. Sans quoi, les
investissements risqueraient d’être sous-optimaux. Et les villes seraient
prises au piège de modèles d’aménagement sur lesquels il serait difficile de
revenir.
Pour Anne Cécile Souhaid, Représentante du Programme de Politique
de Transport en Afrique SSATP « La mobilité urbaine est l’un des principaux
défis auquel doit faire face le secteur des transports en Afrique. On prévoit
qu’au cours des vingt prochaines années, il y’aura sur le continent, plus de
300 millions d’habitants supplémentaires dans les villes. Et en 2050, 60% des
africains vivront dans les villes ».
Cette difficulté de la mobilité est liée au faible taux
d’équipement en moyens de transport. La croissance économique devrait entrainer
la motorisation et accélérer les problèmes liés à la congestion notamment les
pertes économiques, les impacts sur l’environnement et la santé publique. Par
ailleurs, les cadres politiques inadéquats, la faible capacité à traiter les
risques environnementaux, sociaux et de sécurité accroissent également la
motorisation. Sans compter que le manque de coordination entre la planification
des transports et l’aménagement du territoire rend les villes inefficaces et
génèrent une demande non satisfaite, principalement pour la frange la plus
pauvre de la population.
Aujourd’hui, il semble plus que jamais important de mettre
la planification des transports urbains et celles des villes au premier plan
des défis du développement durable. L’appui du SSATP a contribué à une
amélioration significative de l’efficacité du secteur des transports, avec en
conséquence un impact positif sur l’économie en général.
28 pays africains ont ainsi crée des fonds routiers de
deuxième génération. Ce mécanisme a permis d’accroitre les sources de revenus
et de rationaliser les dépenses. 18 pays opèrent, à présent, des agences
routières dotées d’une plus grande autonomie vis-à-vis de leurs ministères de
tutelle. Les réformes du secteur des transports appuyées par le SSATP ont
contribué à la mise en œuvre de stratégies de réduction de la pauvreté dans 21
pays.
Créé en 1987, le Programme de Politique de Transport en
Afrique, SSATP, est un partenariat mondial réunissant 40 pays africains et des
organismes internationaux qui œuvrent au renforcement des politiques et
stratégie pour la promotion d’un transport au service de la croissance
économique.
LAWANI Babatundé
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